Après un été maussade et pluvieux, une fenêtre ensoleillée de quelques jours s’est présentée pour le plus grand bonheur des plaisanciers inscrits à la sortie préparée avec brio par notre Miguel « National » et son « compère » Patrick.
Le départ s’est fait le samedi 11 septembre en direction du sud pour 11 bateaux, dont une vedette « assistance ». Une première étape très courte à Port Crouesty, histoire de rassembler « ses troupes » et pour se mettre « en bouche ».
Le lendemain, le RDV a lieu à Pornichet, pour une escale d’une nuit. La navigation a été très agréable et s’est faite sous un ciel lumineux. Le plaisir de se retrouver se fera autour d’un apéro ponton.
Nous vous faisons part d’un incident survenu à bord de Taraméa :
Lors du départ de Pornichet, le vent était de travers, légèrement arrière à environ 10 nds.
Nous avons pris la décision collective d’utiliser le spi pour éviter de se faire doubler par l'autre Bavaria (celui du responsable des sorties)… Le départ a été tonitruant !
Le vent s’est renforcé à 14/16 nds, et Tamaréa a eu de grosses difficultés pour tenir le cap, ce qui fait que nous avons pris la décision de rentrer le spi.
Hélas, il a été impossible de larguer le spi, à cause d’un mousqueton bloqué ! Nous avons alors décidé de laisser filer les écoutes, avec le spi en drapeau et retour dans sa chaussette.
Pendant ce temps, Sirius nous a dépassé et nous ne le reverrons qu’à port Joinville!
Conclusion : une pulvérisation de W 40 sur les mousquetons nous aurait évité « cet affront ».
Les jours suivants ne seront pas en reste : un vent qui satisfait les « voileux » et une petite houle qui ravit « Horizon ».
EPSILON OPPORTUNE
L’escale suivante de deux jours à l’île d’Yeu (Port Joinville) sera marquée par une journée à vélo ou en moto (pour les moins courageux), afin de déambuler sur l’île. La faveur sera donnée au port de la Meule, très fréquenté, puis à l’Eglise de Saint Sauveur. La tombe du Maréchal Pétain a été visitée, dissimulée dans un cimetière fleuri de l’île ou reposent des marins Polonais, des soldats de la deuxième guerre mondiale, sans oublier l’hommage rendu aux marins pêcheurs péris en mer.
Chaque groupe formé se croisera en différents lieux, les plus remarquables dans l’île. Le soir sera l’occasion de se retrouver autour d’une table au restaurant « Le Gavroche » ou nous dégusterons des plats « maison », dans une ambiance festive et bon enfant. Notre cher Président, réjoui et « rassembleur des troupes » a fait un discours de bienvenue et a prononcé des éloges bien méritées à nos organisateurs.
Puis, une nouvelle destination : Saint Gilles Croix de Vie (en remplacement des Sables d’Olonne initialement prévue). Il faut souligner que c’est la première fois que l’APPV a organisé une escale à St Gilles ! En effet, le fort courant de la rivière, ajouté éventuellement à un coefficient de marée élevé a pu être un obstacle pour les plaisanciers. Mais, armés de courage et de volonté et surtout de bonnes conditions météo, les navigateurs ont pu apponter sans difficultés. La flottille sera rejointe par la Mutine de retour de l’Espagne.
Le lendemain, nous avons pu visiter un tout nouveau musée « Escale pêche » qui retiendra toute notre attention. Deux objectifs pour ce musée :
- être un lieu de découverte de la filière pêche et de ses savoirs faire
- être un lieu de transmission des métiers de cette filière
Pour en savoir plus : https://www.escalepeche-vendee.fr/informations-pratiques/
Un peu d’histoire avant tout : La rivière « La vie » coupe en deux Croix de vie et St Gilles. Si cette dernière existe depuis le Moyen Age, elle était connue, non comme ville de pêcheur, mais comme ville de commerce de sel et de blé. La pêche sera développée par la ville nouvelle de Croix de vie au XVII ème siècle par les Maures rescapés en fuite de l’Espagne très catholique. Puis les deux parties ne formeront plus qu’une ville, St Gilles Croix de vie.
La visite a commencé par la criée, attenante au musée. Bars, turbos… et surtout sardines y sont mis aux enchères.
La sardine, poisson fragile, est l’emblème de la cité maritime et se distingue comme le poisson sauvage à avoir obtenu la fameuse distinction « label rouge ». Du printemps à l’automne, les chalutiers pélagiques travaillent toujours à deux, visant les bancs de sardines à l’aide d’un chalut tendu entre les deux bateaux.
Des explications sur le fonctionnement de la criée sont données par la guide. L’exposition qui suit apporte des informations sur les types de pêche Vendéenne, sur le circuit, de la prise du poisson à la vente aux particuliers, aux restaurateurs et aux usines.
Un film de 15 minutes met l’accent sur la passion des marins pour ce métier, malgré la rudesse de celui-ci.
L’après-midi, le groupe se dispersera, les uns reprenant le chemin du retour, les autres restant pour prolonger leur escapade.
Ce fût donc encore une sortie réussie, dans des conditions idéales, réunissant des plaisanciers heureux de se retrouver (après cette période troublée due au Covid) et de naviguer en flottille.
Murièle & William
Horizon
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