C’est sous un franc soleil et un vent de de nordet solidement établi que nous retrouvons les 6 bateaux composant la flottille à la sortie du Golfe, vers 11 heures le lundi, pour une courte traversée à destination de Port Haliguen.
L’ouverture du bassin des yachts n’ayant lieu qu’après 16 heures une partie de la flottille prend un amarrage provisoire à des pontons tandis que Pazenn amarine son équipage en tirant des bords. Le meilleur « spot» est trouvé par La Mutine II sagement mouillée devant la grande plage de Port Navalo.
Le soir nous retrouvons nos 6 équipages, soit 16 personnes réunies autour du traditionnel pot offert par l’APPV.
Le mardi, dès 8h30, les premiers bateaux s’élancent à destination de Port Louis en passant par Toull bras, raccourci bien commode pour le passage de la Teignouse, accompagnés par le début de jusant.
Horizon part devant s’assurer de l’accueil à Port-Louis car Port Tudy, escale initialement prévue, n’est pas des mieux protégés dans l’avant-port par vent de nordet.
En arrivant à Port-Louis, petit moment d’inquiétude pour Epsilon dont le moteur fume noir. Après l’intervention de deux « Appvistes » l’un sur le moteur, l’autre à vérifier l’absence de bout dans l’hélice et deux filtres à gas-oil plus tard, tout rentre dans l’ordre pour le plus grand soulagement de tous.
Mercredi, la flotte emprunte la passe Ouest de la rade de Lorient à destination de Concarneau. Le vent est toujours bien présent et les rafales font partir au lof les plus téméraires. Il faut bientôt prendre un ris ou affaler le spi asymétrique pour les plus téméraires. Ne dit-on pas « vent au visage rend le marin sage » !
C’est dès la fin de la matinée et le tout début d’après-midi que nous nous retrouvons à Concarneau. Le soir nous sommes rassemblés autour d’un apéro ponton pour échanger sur cette très belle traversée.
Au programme du jeudi est inscrite la visite du musée de la pêche et c’est un grand plaisir que d’accueillir devant l’entrée du musée la « flottille automobile » venue de Vannes formant un équipage de 7 personnes.
Le groupe se disperse dans les allées du musée, de petits groupes se forment et se reforment au gré des vitrines et des expositions présentées, formant un joyeux brouhaha.
Un tel se souvient de sa première embarcation devant la chaloupe sardinière,
tel autre explique comment son père pêchait les anguilles avec une foëne, d’autres encore lisent avec gourmandise les innombrables pièces de bois dont sont fait les navires, lisses, marsoin, jambettes, allonge de poupe et combien d’autres.
Bien sûr, la dure vie des terre-neuvas, levés dès 5 heures pour une journée longue de 17 heures, de même que l’œuvre de Jacques de Thézac en faveur des marins bretons nous rappelle que mer ne se conjugue pas toujours, encore aujourd’hui, avec plaisance.
Et pour conclure cette sortie, c’est vers 12 heures que nous nous retrouvons à 23 personnes au restaurant La Verrière de Concarneau pour le repas, permettant ainsi aux amis venus de Vannes de rentrer en journée ou en soirée.
De l’avis de tous, le restaurateur et son équipe ont été à la hauteur et remerciés comme il se doit.
Le vendredi la flottille se dispersait, à nouveau accompagnée par le vent de nord-est permettant une route directe sur la presqu’ile de de Quiberon pour ceux retournant dans le Golfe.
Bernard (rédacteur et organisateur de la sortie).
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