Premier stop à la cale d ‘Arradon où une bonne cinquantaine d’Arradonnais nous attendait malgré le temps froid, venteux et humide. Nous avons partagé quelques bouts de rillettes et de pâté du Mataf accompagnés de quelques bouteilles de cidre, quelques chips se sont envolés pour le grand plaisir des mouettes.
14 heures: cette fois c’est le vrai départ en direction du cap Finisterre. Les au revoir ont tirés quelques larmes sauf pour moi, non pas que je suis plus dur que mes équipiers mais surtout, je suis allé directement faire bannette pendant 40 heures avec 39 de fièvredue sûrement à mon excès d’allers et retours la dernière semaine pour finir la préparation de notre périple. Je ne me suis pas ménagé : inflammation du moignon, plus fatigue des derniers jours, c’est classique chez moi.
Du coup pas de cœur gros avec la gorge qui se serre à ne plus pouvoir parler, mais j’avais pris un peu d’avance le samedi sur le bateau avec la visite des enfants et petits enfants. Il faut dire que ma belle fille, pour la deuxième fois m’a lancé ce regard qui te bloque les cordes vocales. La première fois c’était au CHU La Cavale Blanche, après mon accident en mai 2006, mais elle ne l’a pas su.
En tout cas être exempt de quart c’est sympa, même si le skipper est souvent hors quart; du coup l’équipage a pris la direction collégiale du bateau et a été tout de suite dans le vif du sujet, près serré avec 2 ris, tours de rouleau dans le génois et en avant les montagnes russes jusqu’à environ 22 h.
Le reste du golfe a été une promenade de santé, (bon pas pour moi au début) plutôt sympa avec une longue houle: je l’ai rarement vu aussi calme.
Les quarts se sont installés naturellement, un à la veille, un sous la capote et le troisième bannette tout ça glissant sur 3 heures.
La troisième nuit j’ai repris les tours de veille et c’était encore plus confortable pour tout le monde.
Après avoir fait une grande cuillère voire la louche, 140 milles de plus que la ligne directe, nous sommes arrivés jeudi à 3 heures du matin à la Corogne quelques heures avant le coup de vent annoncé.
Nous sommes donc en stand-by dans la marina du centre ville devant les célèbres baies Windows du port. On ne s’ennuie pas, il y a tout le bateau à ranger; on n’était pas trop au top au départ, plus quelques bricolages et bien sûr des visites en particulier la vieille ville médiévale où se trouve la Plaza de María Pita et ses arcades, entourée de petites rues piétonnes pittoresques et très animées à partir de 18h .
Le prochain départ devrait être vers lundi ou mardi pour prendre le ‘’TGV’’ en direction de Madère.
A bientôt. Daniel.
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