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Convivialité, esprit d'entraide, et création d'un lien social entre tous les plaisanciers qui fréquentent le port de Vannes

dimanche 2 septembre 2018

La ballade d’HORIZON – Eté 2018.

Mais quel insecte a donc piqué William de vouloir naviguer jusqu’à la Rochelle, dans un premier projet, puis jusqu’à Bordeaux dans un second ?

Un défi lancé : parcourir environ 500 miles nautiques, pour mettre à l’épreuve notre vedette, mais aussi pour tester notre propre résistance… Ce fut l’occasion pour nous de découvrir des îles, des villes et des lieux inconnus… Une belle ballade que nous vous recommandons!

Il est vrai que nous avons bénéficié cette année de conditions météo presque idéales.
Ainsi, nous sommes partis par un beau matin de la mi-juillet en direction du Sud (pensée pour Nino Ferrer !).
Pourtant, la première journée ne présage rien de bon : William souffre d’une rage de dents (à tel point que nous avons envisagé un retour sur Vannes) et moi, surprise par la vague d’une vedette à passagers dans le Golfe, je passe par dessus bord en me rattrapant au bastingage, me faisant des bleus partout. Quelques bosses colorées de bleus aux jambes m’ont rappelé mon exploit pendant plusieurs semaines.


Passant outre ces maux, nous poursuivons notre navigation et les escales se succèdent :
-       La Turballe où nous retrouvons l’équipage de TAMARIN (Yves et sa petite famille) avec qui nous partageons un apéro improvisé.
-       L’Herbaudière sur l’île de Noirmoutier où nous rencontrons l’équipage de SAMY-JO (trop connu pour avoir besoin de le nommer). L’île avec ses marais salants a beaucoup de charme et le passage du Gois est une vraie curiosité qui attire beaucoup de touristes.
-       L’île d’Yeu (prison de Maréchal Pétain) dont les spécialités sont le thon fumé que nous vous recommandons et la tarte aux pruneaux (nous vous laissons en deviner les raisons). La côte sauvage et le petit port de la Meule sont magnifiques.
-       Les Sables d’Olonne (évitez Le Quai Garnier qui est trop bruyant et lui préférez le Port d’Olona) où nous sommes accueillis par une épaisse brume.
-       Saint Martin en Ré (le Saint Tropez de l’île de Ré) qui est un port vraiment charmant, en forme de U et étroit, mais fortement bruyant, très touristique et vite encombré. Au retour, nous préfèrerons faire escale à Ars en Ré.
Pour notre prochaine destination, nous passons sous le pont de l’île de Ré avec une mer agitée.
-       La Rochelle où nous évitons le vieux port, trop près des restaurants et de la circulation. Nous sommes accueillis au port des Minimes par de bonnes rafales et heureusement, nous recevons l’aide de la Capitainerie pour nous amarrer. Nous profitons de cette occasion pour visiter un chalut et la tour Saint Nicolas. Les deux phares (intra-muros) ont des rayons lumineux concordants indiquant aux bateaux la route pour rentrer dans le port de pêche.



-       Rochefort, une vieille ville inoubliable pour les cinéphiles (« les demoiselles de Rochefort », sur la place Colbert) et de part sa richesse maritime : visite de l’Hermione, du musée maritime, de la Corderie  dans l’arsenal (avec radeau de la méduse reconstitué), de son école de médecine militaire (et dommage, la maison de Pierre LOTI est fermée pour travaux). La remontée de la Charente fut calme mais l’arrivée mouvementée sur le ponton d’attente en raison du fort courant.
-       Boyardville sur l’île d’Oléron où nous observons un va et vient incessant de vedettes de passagers, qui font le tour de Fort Boyard ou encore de l’île d’Aix. Nous visitons le site ostréicole de Boyard, le port de pêche de la Cotinière et sa criée ainsi que le phare de Chassiron.
-        Royan, port accueillant, mais lui aussi trop bruyant. Un petit tour en Jet Ski nous aura bien rafraichi et fortement amusé. Pour nous rendre à Royan, nous évitons le pertuis de Maumusson, bien que beaucoup plus court. Plaisanciers ou marins nous déconseillent fermement d’y passer et c’est ce que nous faisons. Ce lieu est dangereux car imprévisible en raison des bancs de sable qui se déplacent au gré des marées et des courants. Un autre passage est à éviter (en fonction de la météo) celui de la Mauvaise, avant d’arriver à Royan.
-       Pauillac (à mi chemin entre Royan et Bordeaux) à éviter, malgré son calme. La ville ne présente pas d’intérêt (sauf pour les amateurs de breuvages rouge, blanc et rose). Pour les sanitaires, passez votre chemin… Le chenal est bien balisé et nous partons 3 heures avant l’étal pour profiter du courant. A retenir que c’est de Pauillac que Lafayette partit libérer l’Amérique du joug anglais.
-       Bordeaux enfin. Nous nous amarrons sur un ponton destiné aux bateaux bus, juste devant la Cité du vin, avant le fameux pont levant « Chaban d’Elmas », puisque les bassins de plaisance sont fermés pour travaux. Le courant de la Garonne y est très fort, surtout à marée descendante et secoue le bateau. Bien qu’amarré solidement, cela nous inquiète un peu, d’autant que des branches flottent et percutent le bateau pendant la nuit.

 La navigation pour le voyage aller s’est donc globalement très bien passée avec une météo clémente et une mer plutôt calme. Le retour fut plus rapide (pas d’escales à Pauillac, Ré et Noirmoutier, mais de nouvelles escales à port Médoc, Pornichet, Belle-île et port Haliguen) et un peu plus mouvementé. En effet, en tant que « marins prudents et avertis », nous nous sommes renseignés sur la météo et l’état de la mer en abordant le Sud d’Oléron à partir de port Médoc. Nous avons été surpris par une mer agitée à forte avec des vagues très courtes qui ont mis le bateau et l’équipage à rude épreuve. Nous avons fait un point météo avec le sémaphore de la pointe de Chassiron au nord de l’île qui nous a informés que le vent ne faisait que forcir, aussi nous comprenons que nous ne pourrons pas atteindre notre destination : Saint Denis d’Oléron.
Nous avons alors pris la décision de nous mettre à l’abri dans le port de pêche le plus proche de la Cotinière, exclusivement réservé aux chalutiers. L’accueil au port n’a pas été bon et plutôt rustre. Nous qui pensions être accueillis avec fanfare,  pom pom girls et tutti quanti… sans oublier le poisson frais. Nous nous sommes placés entre des chalutiers et sous bonne garde de la vedette de la SNSM (qui est sortie deux fois). Escale sans « passeport navigation » mais gratuite du coup !

Ce fut donc la seule vraie difficulté que nous avons rencontrée et qui nous interroge sur la fiabilité des prévisions météo. Certes il y avait vent contre courant, mais la météo sait en tenir compte ! Devons nous parler du Fetch ou encore de la mer du vent ??? Nos amis navigateurs se feront un plaisir de nous commenter tout ça !

Notre aventure aura duré six semaines et certains ont remarqué notre joli teint et « notre bonne mine ».

A noter au retour, nous avons fait un mouillage sur Belle-île au port de Goulphar. Décor magnifique et magique, mais attention au clapot la nuit. Un autre beau souvenir est d’avoir fait un bout de chemin avec « une famille » de marsouins, entre Belle-île et Noirmoutier à l’aller et au retour, c’est un moment magique. On a envie de s’arrêter, de plonger, de nager avec eux et de les toucher !

Qu’avons nous appris de cette navigation ? Bien s’informer sur la météo et ne pas hésiter à joindre le Cross pour faire un point sur la situation ou encore les capitaineries des ports, échanger avec d’autres navigateurs…

Défi lancé et relevé. A quand le prochain ?

Muriel & William

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