Le port de Vannes a enregistré 2.100 nuitées au cours de l'été |
1986, 2003 et bientôt 2018 ? En 14 ans, de l'eau a coulé sous les ponts et la vase s'est accumulée dans le port de Vannes. Annoncé comme la priorité des priorités par Jean-Paul Benon, nouveau directeur du port, le désenvasement pourrait débuter à l'automne 2018. Ce curage de la rivière entre dans un projet plus global de réaménagement du port, qui passera également par le remplacement intégral des appontements flottants.
1. Une priorité : le
dragage du port. Il est loin le temps du dernier dragage du port. En quatorze ans, la vase
s'est largement accumulée, à tel point qu'aujourd'hui, le tirant d'eau près de
la place Gambetta n'excède pas un mètre. Classé d'ordre prioritaire, le
nettoyage devrait avoir lieu dans le courant de l'année 2018. « D'ici la fin de
l'année 2017, on espère avoir déjà bien avancé les préparatifs, notamment sur
les lieux de dépôts, précise Jean-Paul Benon, directeur du port depuis le 1er
juillet. Notre objectif, c'est de pouvoir commencer la première tranche à
l'automne 2018. Et dans le meilleur des cas, avant même la saison estivale, ce
serait le mieux. Mais il y a des démarches Aujourd'hui, l'envasement du port
pose réellement problème dans l'exploitation quotidienne ».
Ce désenvasement se
fera par étapes et par hydro-succion. Pour rappel, en 2003, lors du dernier
dragage, plus de 90.000 m³ de boue avaient été enlevés. Les sédiments
seront déposés sur la plateforme de Tohannic.
2. Repenser
l'occupation du plan d'eau. Autre dossier chaud du port, les appontements flottants. « On a le
sentiment que le bassin est un peu étroit par rapport à la demande, explique
Jean-Paul Benon. On a la chance d'accueillir des belles unités, de douze mètres
et plus. Il faut capitaliser là-dessus. L'ensemble des appontements flottants
(pontons et catway) va être remplacé. Je ne pense pas qu'on le fera à
l'identique, on veut optimiser l'occupation du plan d'eau. Le port, c'est un
lieu de rêve, de voyage. On veut par exemple redonner un peu de couleurs, faire
un peu plus de spectacles avec des bateaux importants, en amenant par exemple
des grosses unités vers le bout du port. Cela est en lien avec le désenvasement
».
Le port peut
actuellement accueillir jusqu'à 285 bateaux. Pour information, 226 contrats
sont enregistrés pour le port de Vannes, répartis en 165 annuels et 61
mensuels. Dans le cadre de la réflexion sur l'aménagement du plan d'eau, la
question du stationnement voitures aux abords du port est également abordée.
3. Plus de nuitées
durant la saison estivale. « Pour le port, c'est une bonne saison, indique Jean-Paul Benon. Ce
n'était pas forcément évident, notamment à cause de la météo maussade mais le
port a bien tiré son épingle du jeu ». Grâce, principalement, à un très bon
mois de juillet avec 1.100 nuitées (contre 850 en juillet 2016) et malgré un
mois d'août un peu en dessous avec 1.000 nuitées (1.195 en août 2016). Une
petite progression donc par rapport à l'année précédente avec 2.100 nuitées
enregistrées.
Les navigateurs
étrangers sont une nouvelle fois venus en nombre puisqu'ils ont représenté
environ 25 % de la flotte du port. En majorité des Britanniques et des
Néerlandais, mais aussi quelques Belges et Allemands. Sur les mois de juillet
et août, 177 avis de croisières ont été déclarés par 84 bateaux différents
totalisant 1.119 nuitées libérées. Sur ces 177 avis, 49 avaient une durée de
sept jours et plus. En d'autres termes, près d'un tiers des avis de croisières
correspond à des absences d'au moins une semaine.
4. Station de
carburant supplémentaire : où l'installer ? Jean-Paul Benon l'avance d'emblée : « Ce n'est pas
dans les priorités du moment ». Mais avoue qu'il y a bien « une demande pour
une station de carburant supplémentaire dans le golfe ». Mais où l'installer ?
« Vannes n'est pas forcément le lieu le plus adéquat, précise le directeur du
port. Idéalement, ce sera plutôt à mi-parcours dans le cheminement du golfe.
Mais l'installation d'un tel équipement pose plusieurs questions en terme
d'écologie, d'espace, d'infrastructure à terre. Il faut un lieu où
l'avitaillement terrestre est possible avec des voies de desserte et un
emplacement pour une cuve ».
« Ça reste un émerveillement quotidien » Jean-Paul Benon
Son nom n'est pas
étranger pour qui fréquente régulièrement les pontons des ports du golfe.
Responsable du port du Crouesty pendant six ans (2001-2007), puis de celui
d'Arzal-Camouël (2007-2015), Jean-Paul Benon, 53 ans, a déjà un certain bagage
en la matière. Depuis le transfert de compétence de la Ville à la Compagnie des
ports du Morbihan le 1er juillet dernier, il a en charge la direction du port
de Vannes.
Parallèlement,
Jean-Paul Benon occupe la même fonction à Saint-Goustan, à Auray, depuis le 1er
juillet 2016. « Avant d'être un spécialiste de la mer, ce poste demande surtout
d'être un bon gestionnaire, conçoit Jean-Paul Benon. Il faut être créatif, oser
aller de l'avant, participer à l'attractivité du territoire ».
Des petites sorties en famille dans le
golfe
Diplômé de
l'enseignement supérieur, le nouveau directeur du port de Vannes a commencé sa
carrière dans un cabinet d'expertise maritime du côté de Nantes. Une expérience
qui lui a permis de mettre le pied à l'étrier d'un « parcours atypique », selon
ses propres termes. « Je navigue certainement beaucoup moins que mes clients,
sourit le nouveau gestionnaire. Ça m'arrive quand même de temps en temps de
faire une petite sortie en famille dans le golfe ou en baie de Quiberon, à bord
d'un petit bateau à moteur. « Même quand on travaille depuis plusieurs années,
on ne se lasse pas de ce milieu. Pour moi, ça reste un émerveillement
quotidien. Un port, c'est tout sauf un parking. Il y a de la vie, un contact
direct avec les clients et les autres acteurs de la ville. En tant que
directeur, les missions sont diverses et complètes, il faut faire face à
l'imprévu, aux changements... »
La wi-fi sur l'ensemble des ports
Durant huit ans, entre
2007 et 2015, Jean-Paul Benon a également assuré des missions pour le
développement numérique et la digitalisation de son entreprise. Principal
dossier suivi : l'installation de la wi-fi sur l'ensemble des ports gérés par
la Compagnie des ports du Morbihan. « Mon envie et celle de mon équipe, c'est
que la population continue de s'approprier l'espace. C'est le port des
Vannetais, pas celui de la Compagnie. Ici, les gens se promènent, d'autres
courent... On veut contribuer à ce bien vivre à Vannes ».
De nouvelles offres
La Compagnie des ports du Morbihan, gestionnaire du port de Vannes, va
diversifier l'offre contractuelle en 2018.
Contrat classique. Le contrat proposé jusqu'à maintenant par la Ville sera conservé (même tarif, même prestation).
Passeport Morbihan. D'autre part, la Compagnie des ports proposera à partir de janvier le passeport Morbihan. Ce contrat, au tarif plus élevé, offre plus de services et plus de prestations (avantages sur la manutention, possibilité de nuitées dans les autres ports gérés par la Compagnie...)
Contrat classique. Le contrat proposé jusqu'à maintenant par la Ville sera conservé (même tarif, même prestation).
Passeport Morbihan. D'autre part, la Compagnie des ports proposera à partir de janvier le passeport Morbihan. Ce contrat, au tarif plus élevé, offre plus de services et plus de prestations (avantages sur la manutention, possibilité de nuitées dans les autres ports gérés par la Compagnie...)
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