Pour l’équipage de la capitainerie du port de Vannes, la Semaine du Golfe commence bien en amont. L’enjeu : vider le port des voiliers et vedettes de plaisance avant l’arrivée des flottilles.
Des centaines de manœuvres. Pour les cinq équipiers de la capitainerie du port, la Semaine du Golfe est un véritable marathon.« La Semaine du Golfe occupe l’équipe pendant au moins une dizaine de semaines avant et après l’événement. » Pascal Baillon est le capitaine de port. Pendant cette semaine, l’équipe est sur le pont de 7 h, le matin, à 21 h 30, en soirée.
Une myriade de voiliers
Avec ses quatre équipiers (Manu Henry, Gonzague Fily, Thierry Morice, Hervé Demare), le directeur gère les arrivées et les départs des flottilles, depuis la myriade de voiles avirons jusqu’aux voiliers et bateaux de belle taille. Comme l’Hydrograaf, un superbe vapeur battant pavillon des Pays-Bas, avec ses 41 m, ou le Phoenix, un brick britannique de 34 m.Ces derniers pivoteront à hauteur de la capitainerie en profitant de l’espace laissé par la cale de l’Équipement, avant de reculer jusqu’à leur emplacement.
120 bateaux
« La préparation de la Semaine du Golfe commence pour nous en février. C’est long et fastidieux », explique Pascal Baillon. La capitainerie prend contact avec les propriétaires de voiliers et vedettes, amarrés entre la passerelle piétons et les cales de Gambetta, une flottille de près de 120 bateaux, afin qu’ils conduisent leur unité dans l’avant-port ou vers un autre port du Morbihan. Où ils ont un emplacement gratuit pendant la semaine.« Ils doivent avoir tous quitté le port avant l’arrivée de la première flottille », note Pascal Baillon.
En remorque
Une cinquantaine de bateaux, en majorité de plaisanciers qui résident trop loin, ont été remorqués, à partir d’avril, par les agents de la Ville dans l’avant-port, en face de la capitainerie ou de l’office de tourisme. Dès cette semaine, des séries de quatre à cinq bateaux étaient ainsi à couple.Afin de faciliter les déplacements des flottilles d’un port à l’autre, des contacts réguliers ont lieu entre les capitaines de port et les capitaines de flottille. « On échange sur la taille, le nombre de bateaux », explique Pascal Baillon.
Une caméra
Dans un bureau de la capitainerie, Manu Henry observe, sur un écran, les entrées de voiliers. Une caméra est située à hauteur du pont de Kérino.Un voilier arrive à la hauteur du port de commerce. « On est en contact au téléphone ou par VHF. Avec notre collègue qui est positionné au pont, on arrive à se caler. »Dès lundi, au même endroit, ce seront des dizaines de voiliers qui se presseront. Un exercice de haute voltige pour les agents du port.À terre, ils seront aidés par une trentaine de bénévoles. Pascal Baillon glisse : « Ils accueillent et s’occupent des équipages. »Des petites mains indispensables pour la réussite du grand spectacle qui s’annonce.
article @Ouest-France du 19/05/2017
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